La nymphoplastie est une opération de chirurgie intime qui consiste à réduire l’aspect des petites lèvres du vagin en présence d’une hypertrophie. Elle améliore véritablement l’aspect esthétique et fonctionnel des lèvres. Il existe plusieurs techniques de nymphoplastie dont les plus fréquentes sont la technique longitudinale et la technique triangulaire. Cette intervention peut être remboursée en partie par la sécurité sociale et la mutuelle, sans conditions spécifiques.
Nymphoplastie : qui peut en bénéficier ?
Aussi connue sous le nom de labiaplastie ou labioplastie, la nymphoplastie est une opération chirurgicale proposée par le Dr Cornette de Saint Cyr, Chirurgien esthétique à Paris, qui permet de diminuer la taille des petites lèvres du vagin lorsqu’elles sont trop proéminentes.
Plusieurs raisons peuvent pousser les femmes à recourir à la nymphoplastie :
- une demande purement esthétique pour améliorer l’aspect des petites lèvres et réduire les complexes liés à leur apparence ;
- un souhait d’amélioration fonctionnelle pour réduire la gêne ou les douleurs ressenties pendant la pratique d’une activité physique, le port de certains vêtements près du corps, les rapports sexuels ou la marche.
Certaines patientes peuvent être gênées ou complexées par l’aspect physique de leurs lèvres vaginales sans que l’hypertrophie soit trop importante. La souffrance psychologique ressentie n’est pas toujours proportionnelle à l’importance réelle du trouble présent. Bien que toutes les femmes présentent un vagin et des lèvres vaginales différentes sans pour autant parler d’anormalité, l’hypertrophie des petites lèvres est médicalement catégorisée dès lors que celles-ci mesurent plus de 4 cm.

Quelles sont les causes possibles d’une hypertrophie des petites lèvres vaginales ?
Parfois il s’agit d’une origine congénitale : l’hypertrophie des lèvres est présente dès la naissance. Mais le plus souvent, elle apparaît à la puberté et les variations hormonales et tend à évoluer avec les accouchements. En revanche, dès la ménopause, le phénomène peut s’inverser petit à petit, et les femmes peuvent constater un rétrécissement de leurs petites lèvres.
Déroulement de la nymphoplastie pour réduire les petites lèvres
L’intervention se pratique le plus souvent sous anesthésie locale en position gynécologique et en ambulatoire. Il est toutefois possible de proposer une courte hospitalisation si besoin. Il est aussi possible de recourir à une anesthésie générale. L’intervention traite une zone particulièrement sensible et le recours à l’anesthésie générale est parfois préféré.
Sa durée dépend des gestes à réaliser et varie entre 30 et 60 minutes. Une consultation d’anesthésie doit être programmée jusqu’à 48 heures avant l’intervention chirurgicale.
L’objectif de la nymphoplastie est de retirer l’excès de peau et de muqueuse labiale pour retrouver des petites lèvres plus symétriques et moins volumineuses, sans toucher à leur forme initiale.
Deux techniques sont alors possibles selon l’importance de l’hypertrophie et les habitudes de votre chirurgien :
La nymphoplastie longitudinale, chirurgie intime
Le chirurgien incise la longueur totale de la lèvre pour retirer la quantité nécessaire de lèvres hypertrophiées. Il suture ensuite sur le bord.
Cette technique est idéale pour traiter une hypertrophie marquée et le processus de cicatrisation est plus simple.
La nymphoplastie triangulaire, chirurgie intime
Le chirurgien retire de la peau et de la muqueuse selon une forme triangulaire au niveau de la moitié postérieure de la lèvre.
Cette technique est particulièrement adaptée à une hypertrophie localisée à une zone précise de la lèvre. L’apparence esthétique et les replis cutanés ne sont pas modifiés. La cicatrice est dissimulée à la jonction de la petite et de la grande lèvre. L’épaisseur de la petite lèvre est conservée sur toute la longueur.
Toutefois, elle peut présenter quelques inconvénients. Les zones hyperpigmentées déjà présentes peuvent ne pas être retirées. La nymphoplastie par technique triangulaire ne permet pas de corriger un capuchon clitoridien en cas d’hypertrophie de celui-ci. Le temps de cicatrisation est plus long qu’avec la technique longitudinale. Enfin, cette technique nécessite dans certains cas de prévoir un nouveau geste opératoire pour réaliser des retouches.
Suites opératoires et convalescence après une labiaplastie
La convalescence est plutôt simple avec la nymphoplastie. Les patientes présentent peu de douleurs, et celles-ci sont très bien contrôlées par la prise de traitements antalgiques simples.
Un petit saignement peut se manifester, et un œdème peut se former. Ces effets sont tout à fait normaux et disparaissent progressivement après quelques jours ou quelques semaines.
Les fils de suture sont résorbables, il n’y a donc pas besoin de les faire retirer, car ils vont disparaître spontanément au bout de 15 jours environ.
Il est conseillé de procéder à une toilette intime après chaque miction pour éviter les risques d’infection.
Les sous-vêtements trop près du corps, en tissu synthétique ou en dentelle sont à proscrire pendant les semaines qui suivent la nymphoplastie. Il faut privilégier les tissus pas trop serrés et le coton.
Un arrêt de travail peut être donné aux patientes pour une durée variant de 2 à 7 jours, selon les besoins.
Pendant les 3 à 6 semaines qui suivent l’opération, il faut éviter les bains et les sources de chaleur trop importantes (sauna, hammam…). Il faut aussi éviter de porter des vêtements trop serrés, de faire du sport et d’avoir des rapports sexuels.
Les résultats d’une nymphoplastie
Le résultat est visible dès la fin du geste opératoire, mais devient définitif après deux ou trois mois, le temps que l’œdème postopératoire se résorbe. Le résultat esthétique est naturel et en parfaite harmonie avec la morphologie initiale de la patiente.
Dans certains cas, il peut persister de petites asymétries résiduelles. Il est aussi possible que les tissus excédentaires retirés soient insuffisants, selon les souhaits de la patiente. Dans ces conditions, une nouvelle nymphoplastie secondaire de retouches peut être proposée après 6 à 12 mois, le temps nécessaire à la peau pour cicatriser.
Nymphoplastie avant après chirurgie intime

Labiaplastie : prix et remboursement sécurité sociale
La nymphoplastie fait l’objet d’une prise en charge par l’assurance maladie sans condition si l’hypertrophie est présente et qu’elle impacte considérablement le quotidien. Certains frais restent cependant à la charge des patientes, comme les dépassements d’honoraires. Ceux-ci peuvent être remboursés en partie par la mutuelle, en fonction de la prise en charge souscrite.
Le tarif d’une nymphoplastie dépend de plusieurs paramètres, comme l’établissement de soin, les honoraires des spécialistes, etc., et débute à partir de 1500 €.